30 Juin 2016 Le Teatro del Fuoco – International Firedancing Festival [Le Théâtre du Feu – Festival International de la danse du feu] retourne à Palerme à la fin du mois de juillet.
« There is quite possibly no better way to truly connect with a foreign culture than to join in a local festival [il n’y a pas probablement de meilleure façon de vivre vraiment une culture étrangère si ce n’est en participant à un festival local], Ann Abel en est convaincue. En effet cette journaliste qui écrit sur l’influente revue étasunienne Forbes – celle qui, périodiquement, fait le classement des hommes les plus riches du monde – insère le Teatro del Fuoco ® International Firedancing Festival parmi les douze événements les plus cool du monde; ceux pour lesquels il vaut la peine de faire un voyage. Un voyage en Sicile où, depuis huit ans, le Festival organise ses tournées dans les îles éoliennes, l’Etna, Palerme, Catane et les îles Egades.
Cette année, pour sa neuvième édition, le Théâtre du Feu sera à Palerme du 29 au 30 juillet. Fleuron de l’offre touristique et culturelle des îles de la Méditerranée, c’est une manifestation unique en son genre en Italie. Le Teatro del Fuoco ® International Firedancer Festival, est un projet artistique multiculturel qui a été créé pour montrer et faire connaître la Sicile par l’art du feu, avec de puissants moyens d’expression tels que la musique, la danse, l’acrobatie et le mime.
« Le principe – nous déclare l’inventrice du Festival, la journaliste Amelia Bucalo Triglia – est la centralité de la Sicile comme lieu de lumière dans la Méditerranée ».
« Le Feu – explique-t-elle – est la métaphore de l’énergie, de la passion, de l’amour, de l’élégance, de la jovialité des personnes, des couleurs fortes, intenses et vives de la nature sicilienne ».
Le Théâtre du Feu s’inspire de l’éthique du partage et du respect de l’identité avancée par l’économiste Jeremy Rifkin, auteur de The Empathic Civilization [Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l’empathie]. Renversant le lieu commun selon lequel l’être humain est naturellement agressif et utilitariste, le penseur et essayiste américain affirme le penchant naturel des personnes, à s’identifier aux états d’âme des autres, à établir des relations de manière empathique, redéfinissant ainsi le cours du développement économique et les styles de vie, dans l’optique d’un plus grand environnement durable.
Les principes de l’œuvre Une nouvelle conscience pour un monde en crise. Vers une civilisation de l’empathie sont les éléments de cohésion des 55 artistes qui animent ce théâtre. Même s’ils proviennent d’un peu partout dans le monde – République slovaque, Hongrie, Pologne, Argentine, France, Allemagne, Nouvelle-Zélande, Israël, Australie et Kenya – ils partagent tous les mêmes codes culturels de comportement individuel ou de groupe.
Le thème de la prochaine édition – chaque année le Festival décline symboliquement les différentes significations du Feu en différents thèmes et, pour la neuvième édition le thème est justement, l’Empathie.
Outre le succès extraordinaire auprès d’un public international – auquel a certainement contribué l’article de Forbes de l’année dernière – cette manifestation a reçu plusieurs prix institutionnels importants: il a notamment obtenu une distinction honorifique du Président de la République italienne, a été le testimonial de la culture italienne à Tokyo à l’occasion de l’événement « Italia, amore mio! » en mai dernier pour fêter le 150ème anniversaire des relations diplomatiques entre l’Italie et le Japon.
Adoptant les principes auxquels s’inspire le Teatro del Fuoco, nous avons demandé à Amelia Bucalo Triglia de suggérer à nos lecteurs trois lieux « empathiques » de la Sicile, des lieux incontournables à ne pas manquer.
« Tout voyage en Sicile devrait partir de la Chapelle palatine de Palerme: c’est la meilleure façon pour comprendre l’esprit méditerranéen » . Faite construire par le premier roi normand de Sicile, Roger II en 1130 à l’intérieur du palais des Normands, cette chapelle est en effet le lieu par excellence de la rencontre des cultures occidentale et orientale: en effet pour l’édifier y travaillèrent tous ensemble des Arabes, des Normands et des Byzantins grâce à la politique de tolérance mise en œuvre par le roi Roger.
Toujours selon Amelia Bucalo Triglia, un autre lieu empathique est la nécropole de Pantalica, « un lieu où le temps semble s’être arrêté »: la plus grande nécropole d’Europe datant de la première moitié du XIII siècle av. J.-C, une zone naturelle d’environ 80 hectares qui, depuis 2005, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Cette nécropole de l’UNESCO est située sur un plateau de la partie sud-orientale de la Sicile pas très loin de Syracuse.
Et encore, s’enthousiasmer devant le spectacle du « coucher du soleil sur les Saline di Trapani » vaut la peine. Située à l’ouest de Palerme, cette oasis naturelle de presque mille hectares vaut un voyage au gré des canaux, des bassins, des moulins à vent et des bateaux; un jeu de couleurs qui, au coucher du soleil, sont les plus resplendissantes de la Méditerranée. Marchant le long des canaux des marais salants de Trapani, « les seuls sons perceptibles sont ceux des vagues et des mouettes. Le reste est seulement l’horizon, des horizons, des montagnes de sel et des oiseaux en vol », selon les mots écrits sur le site du WWF.
Et enfin, on ne peut pas dire avoir été vraiment en Sicile – Amelia en est totalement convaincue – si l’on ne goûte pas la cassata sicilienne, qui « est une explosion des douceur et de couleurs ».