05 Mar 2014 Une « grande beauté » a envahi Hollywood : « La grande bellezza » de Paolo Sorrentino
La statuette tant convoitée suit le chemin d’autres grandes récompenses internationales comme les Golden Globe, un prestigieux prix attribué par la Hollywood Foreign Press Association et celui de la British Academy of Film and Television Arts (BAFTA).
Mais il faut noter que le film mérite un prix spécifique pour la manière dont il a réussi à représenter l’Italie grâce à sa plus grande icône : Rome.
En réalité, la « grande beauté » c’est l’antique et éternelle beauté dont Rome est l’emblème.
Depuis la terrasse de la maison du personnage de Jep Gambardella (joué par Toni Servillo), la ville apparaît dans toute son unicité. La maison est située dans le Rione Celio entre leForum Romain et la Domus Aurea surplombant le Colisée.
Au début du film on peut voir la Fontaine de l’Acqua Paola, située dans la partie supérieure du Janicule. D’ici, vous pouvez admirer l’une des plus belles vues de Rome. En descendant vers le Tibre, nous arrivons à l’Accademia di Spagna où se trouve le Temple San Pietro in Montorio, aussi appelé temple de Bramante.
Le film nous conduit vers d’autres monuments de la ville comme laFontaine de Trevi (initialement consacré par Anita Ekberg dans « La Dolce Vita »), les Thermes de Caracalla ainsi que la place Navone, sur laquelle Sorrentino nous invite à admirer la nuit.
Le protagoniste fait plusieurs escales durant la nuit : la colline de l’Aventin où se trouve la porte du prieuré des Chevaliers de Malte et d’où vous pouvez voir le dôme de Saint-Pierre (le charmant jardin des orangers et l’église de Sante-Sabine ne sont pas loin), et les musées qui dans le film « énumèrent » les demeures de princesses romaines.
Au Palazzo Barberini le réalisateur s’attarde sur La Fornarina, qui est un chef d’œuvre du peintre de l’époque Renaissance Raffaello Sanzio (ou Raphaël). La peinture représente le portrait de Margherita Luti les seins nus, présumée avoir été l’amante du peintre.
Au Palais Spada, la caméra se déplace le long de la galerie en perspective, conçue par Borromini (célèbre architecte de la « Rome baroque ») avec les conseils experts d’un mathématicien, afin de créer une illusion d’optique. La galerie fait huit mètres de long, mais semble beaucoup plus vaste grâce à la perspective créée par un sol qui va en s’élargissant et la taille des colonnes qui diminue.
La liste des palais et musées romains « explorés » par Sorrentino est longue. Elle comprend : Le Palais Braschi, la Villa Médicis, les musées du Capitole, le palais Sacchetti, le Palais Altemps, situé à côté du Palais de Madama (Sénat de la République italienne) et le Musée national étrusque de Villa Giulia.